Les relations sexuelles, les drogues et les fêtes

Com­bin­er drogues et sexe n’est pas inhabituel.

Les drogues nous affectent tous un peu dif­férem­ment. Elles peu­vent don­ner lieu à un rap­port sex­uel agréable ou entraîn­er des déci­sions risquées qui peu­vent avoir des réper­cus­sions sur la san­té ou le bien-être d’une per­son­ne ou de son parte­naire. Plus tu te ren­seignes sur les risques, plus tu pren­dras des déci­sions avec confiance.

Lis le texte ci-dessous pour appren­dre ce qui peut se pass­er quand on com­bine drogues et rela­tions sexuelles.

Les drogues 

Quand on par­le de drogues, on par­le habituelle­ment de drogues illicites que l’on prend pour « se givr­er ». Cepen­dant, il existe d’autres drogues – les drogues légales – qui peu­vent aus­si chang­er la façon dont fonc­tion­nent le corps et l’esprit. Le café et l’alcool, ain­si que les médica­ments, sont tous des drogues. Ce n’est pas parce que tu peux acheter une drogue à la phar­ma­cie qu’elle est sans risqué. Aus­si, ce n’est pas parce qu’une drogue est illicite qu’elle va te tuer.

Tout comme tu peux choisir d’avoir des rela­tions sex­uelles ou non, tu peux aus­si choisir de pren­dre de la drogue et de l’alcool ou non. Beau­coup de gens né con­som­ment ni drogue, ni alcool, d’autres en pren­nent un peu et d’autres encore en pren­nent en plus grande quan­tité. Cer­taines per­son­nes vont peut-être essay­er et ensuite arrêter ou en pren­dre moins. N’oublie pas que tu risques de devenir dépen­dant ou dépen­dante aux drogues ou à l’alcool.

Si tu con­sommes de la drogue ou de l’alcool et que tu es sex­uelle­ment act­if ou active, il est impor­tant de com­pren­dre les risques et les effets de ce que tu prends. Plan­i­fie à l’avance.

Les drogues, l’alcool et les rela­tions sexuelles

Les gens con­som­ment de la drogue et l’alcool pour chang­er ce qu’ils ressen­tent ou ce qu’ils pensent. Donc, cer­taines per­son­nes vont boire de l’alcool pour se déten­dre pour que ce soit plus facile de ren­con­tr­er quelqu’un avec qui avoir des rela­tions sex­uelles. D’autres per­son­nes pour­raient pren­dre d’autres drogues telles que la cocaïne, l’ecstasy et de la mar­i­jua­na pour devenir davan­tage excitées ou pour pro­longer l’acte sexuel.

Même si cer­taines drogues et l’alcool pour­raient te don­ner l’impression d’être plus excité ou excitée sex­uelle­ment, ton corps pour­rait avoir une réac­tion dif­férente. Beau­coup de drogues ont l’effet con­traire : ton corps est moinsexcité et il pour­rait être dif­fi­cile d’avoir une érec­tion ou un orgasme. Et si cela t’importe peu, il faut savoir qu’il y a d’autres effets. Par exem­ple, de nom­breuses drogues ren­dent le vagin moins lubri­fié, ce qui fait que le con­dom peut se déchir­er à moins d’utiliser beau­coup de lubri­fi­ant. Après avoir pris des drogues et de l’alcool, il peut être plus dif­fi­cile d’avoir et de main­tenir une érec­tion, ce qui fait que le con­dom peut glisser.

Après avoir con­som­mé des drogues et de l’alcool, tu peux être enclin ou encline à pren­dre plus de risques tels que : avoir des rela­tions sex­uelles non pro­tégées ou sans con­tra­cep­tion, avoir des rela­tions sex­uelles avec plusieurs per­son­nes ou des étrangers, ou faire des choses que tu né ferais pas normalement.

Con­seils pratiques 

Quand tu es à une fête, à moins d’être sûr ou sûre à 100 % que tu n’auras pas de rela­tions sex­uelles, prévois te pro­téger con­tre une grossesse ou une ITS. Voici des con­seils faciles :

  • Reste près de tes amis. Ils peu­vent t’aider à te sor­tir d’un pétrin si tu es trop soûl ou soûle ou givré ou givrée, ou si tu as tout sim­ple­ment besoin d’aide. Assure-toi de te trou­ver dans un endroit sécu­ri­taire, un endroit que tu peux quit­ter sans être obligé ou oblig­ée de con­duire (apporte de l’argent pour pren­dre un taxi ou demande à un ami ou une amie d’être con­duc­teur désigné).
  • Si tu pens­es que tu auras des rela­tions sex­uelles, apporte des con­doms et un lubri­fi­ant. Le lubri­fi­ant est impor­tant parce que l’alcool et cer­taines drogues ren­dent le vagin moins lubri­fié, ce qui peut causer des déchirures dans le vagin et/​ou au con­dom, et peut ren­dre les rela­tions sex­uelles moins agréables et plus douloureuses.
  • Con­nais la drogue ou la bois­son que tu con­sommes et sois sûr ou sûre que tu as con­fi­ance en la per­son­ne qui te la donne. Assure-toi de bien con­naître la drogue et ses effets. Com­mence peut-être par en pren­dre en faible quan­tité pour voir les effets avant d’en reprendre.
  • Sur­veille tes bois­sons et celui ou celle qui les pré­pare. Si ta bois­son a l’air bizarre ou a une odeur ou un goût étrange, né la bois pas.
  • Con­nais les risques de mélanger cer­taines drogues ou des drogues avec l’alcool. Cer­tains mélanges peu­vent causer des effets graves.
  • Pense à la con­tra­cep­tion. Par­les-en avec ton four­nisseur de soins de san­té ou vis­ite Project CHOIC­ES (en anglais seule­ment) à Win­nipeg. C’est un pro­gramme gra­tu­it qui offre un sou­tien sans juge­ment et de l’information sur la con­som­ma­tion d’alcool et la con­tra­cep­tion, et sur la façon de faire le meilleur choix pour toi.

Le con­sen­te­ment et l’agression sexuelle 

Quand on dit que l’alcool ou les drogues peu­vent te déten­dre pour plus facile­ment ren­con­tr­er quelqu’un, tu dois être sûr ou sûre que ton ou ta parte­naire est vrai­ment en état de dire « oui » aux rela­tions sexuelles.

Par­fois, le viol par une con­nais­sance n’est pas sim­ple­ment don­ner une drogue à une per­son­ne sans qu’elle le sache. Si tu essaies d’avoir des rela­tions sex­uelles avec n’importe quelle per­son­ne qui est soûle ou givrée ou qui perd con­nais­sance, sache que cette per­son­ne est inca­pable, d’un point de vue légal, de dire « oui », de con­sen­tir à des rela­tions sex­uelles. Cela veut dire que si tu as des rela­tions sex­uelles avec une per­son­ne trop soûle ou trop givrée pour don­ner son con­sen­te­ment, tu peux être accusé ou accusée d’agression sexuelle.

Si tu pens­es qu’il y a une pos­si­bil­ité que tu aies été vic­time d’une agres­sion sex­uelle pen­dant que tu étais soûl ou soûle ou givré ou givrée, par­les-en à un ami ou une amie en qui tu as con­fi­ance ou à un four­nisseur de soins de san­té — par exem­ple, le pro­gramme Sex­u­al Assault Cri­sis Coun­selling de Klin­ic — ou lis Si vous êtes vic­time d’une agres­sion sex­uelle dans le site Web maSexualité.ca.

J’ai pris de la drogue (ou je prends encore de la drogue) et je viens d’apprendre que je suis enceinte! Qu’est-ce que je dois faire? 

Lis la page La con­tra­cep­tion et la grossesse pour voir tes options. Si tu as l’intention d’élever l’enfant ou de deman­der à quelqu’un d’autre d’élever l’enfant (adop­tion ou tutelle), il n’est jamais trop tard de faire une dif­férence pour la san­té du bébé. Même quelques petites choses peu­vent faire une grande différence :

  • Si tu en es capa­ble, arrête de pren­dre de la drogue et de boire l’alcool. Même réduire ta con­som­ma­tion de drogue et d’alcool peut te per­me­t­tre d’avoir une grossesse plus saine. Si tu es inca­pable d’arrêter toute seule, appelle un con­seiller ou une con­seil­lère ou un four­nisseur de soins de san­té en qui tu as con­fi­ance, ou appelle AFM Youth Ser­vices pour qu’on puisse t’aider à dimin­uer ta con­som­ma­tion pen­dant ta grossesse.
  • Con­sulte ton médecin, une infir­mière prati­ci­enne, une infir­mière ou une sage-femme dès que pos­si­ble. Plan­i­fie des con­sul­ta­tions régulières. Les soins pré­nataux sont très impor­tants pour ta san­té et celle du fœtus.
  • Mange des ali­ments sains et repose-toi souvent.
  • Dimin­ue ton stress en faisant des prom­e­nades ou en pas­sant du temps avec des per­son­nes qui vont te soutenir.